Approche comparative de la construction du lien école-familles et de son évolution au cours de la carrière enseignante.

Evoquer la relation familles-école dans le champ éducatif, c’est oser la controverse. Ce lien apparaît souvent comme un vecteur d’intranquillité et de positionnements antagonistes (Chartier & Payet, 2014). Les informations transmises restent inadaptées niant la famille dans sa diversité et sa capacité participative (Akkari & Chankgagoti, 2008 ; Scalambrin & Ogay, 2014). Si certains parents s’éloignent de l’école et courent le risque d’un décrochage parental précoce (Périer, 2015), d’autres parents sont interventionnistes (Maulini, 2001). Ce paysage en demi-teintes questionne car le partenariat familles-école est jalonné de prescriptions plus ou moins encadrées par l’institution scolaire (réunions de parents, entretiens annuels). Si la collaboration avec les familles reste une question vive pour chaque enseignant·e, elle l’est sans doute plus encore pour un·e enseignant·e débutant·e. La transition entre temps des études et entrée dans la vie professionnelle peut être un temps d’épreuve plurielle (Perez-Roux, 2016) mais, aussi, une possible source de développement professionnel.

Notre projet de thèse s’intéresse aux pratiques mises en œuvre par les enseignant·e·s pour créer l’alliance avec les parents de leurs élèves et à l’évolution de ces pratiques et du discours sur ces pratiques au fil de la carrière enseignante.